Bertrand Belin est chanteur, auteur-compositeur interprète, comédien et écrivain. Il est originaire de Quiberon. Son album Hypernuit, en 2010, a reçu le Grand prix du Disque de l’Académie Charles-Cros.
Il a publié aux éditions P.O.L : Requin (2015), Littoral (2016), Grands carnivores (2019) et Vrac (2020).
Depuis la périphérie maritime d’un appartement familial empoisonné par la toute-puissance d’un chef de famille, en compagnie de La Figure, autant guide fictif, acolyte picaresque (« Un jour mon Sancho Panza, un autre
ma tempête intérieure ») que double indispensable, le narrateur témoigne du difficile combat d’une émancipation personnelle.
Comment il faudra en finir avec l’appétit de vengeance qui sait si
bien le tenir droit.
Dans la matière de sa mémoire, et ses refuges imaginaires, il installe son chantier de fouille. Le texte, comme un tunnelier piloté par un clown ou un toréro, s’enfonce dans le passé avec obstination, pour ressurgir ici et là.
Drôle, tragique, poème de gravas, de haine, de fracas, poème d’amour et de doutes, et surtout, avant tout, chant pour la mère.
Bertrand Belin livre un formidable récit pudique et joueur, qui détourne l’aveu autobiographique dans un langage fracassant. Avec cette confidence ultime et poignante : « Mais peut-être que je fanfaronne. De toute évidence, je ne crois pas à la possibilité de mon récurage. »