Christophe Mahy en résidence

Du 4 au 29 septembre, Christophe Mahy, prix Mallarmé 2022 pour son recueil A jour passant paru aux éditions Gallimard, était en résidence à Brive. Pour le poète, cette première expérience était l’occasion rêvée de poursuivre l’écriture de projets laissés en suspens et d’aller à la rencontre du public et des scolaires à travers différentes actions de médiation culturelle.

Le temps, même les poètes en manquent ! Christophe Mahy ne fait pas exception à la règle. Alors, certes, il préfère la poésie à tout autre genre pour son aspect « plus intime, plus personnel et intérieur » ; n’empêche, il est lui aussi rattrapé par le dehors, la vie et le travail – il est responsable sécurité environnement dans le milieu de l’industrie en Touraine -, si bien qu’il confie avoir de nombreux travaux en attente.

« Je travaille toujours sur différents textes et projets en même temps sans savoir ce qui sera publié ou pas ». Il volette de l’un à l’autre sans s’échiner sur un texte qui résisterait. « Je ne suis pas très laborieux. Quand cela ne vient pas, j’arrête ! »

G05182-205x300Christophe Mahy a publié une trentaine d’ouvrages, essentiellement de la poésie, proche de celle de Jaccottet ou de Pirotte. Dans ses courts poèmes en vers libre, Christophe Mahy chuchote avec grâce la solitude, l’absence et la disparition inexorable de ce que nous aimons.

« Je n’avais pas de prérequis à la poésie, j’avais même une formation plutôt scientifique. » Autodidacte, Christophe Mahy se souvient avoir très tôt beaucoup aimé les livres. « Chez moi, à Charleville, on parlait beaucoup de Rimbaud. Cela a éveillé mon intérêt et à force de lire de belles choses, j’ai eu envie de travailler mon écriture pour la rendre la plus expressive et la plus juste possible. »

Alors bien sûr, « la poésie n’est pas vendeuse, pas utile non plus. Ce n’est pas une thérapie mais elle aide à mieux se connaître et elle donne un rythme de vie incitant à être plus attentif à l’autre et au temps qui passe. » C’est ce rythme que le poète espère pouvoir retrouver durant le temps de sa résidence. « Tel que je me connais, je vais travailler le matin de bonne heure et consacrer l’après-midi à la découverte de la ville et des habitants, aux balades dans la nature. »