Thibault Bérard
C’est une histoire tristement banale dont les thèmes qui la composent, Éros et Thanatos, sont usés jusqu’à la corde. Et pourtant…
Le livre raconte l’histoire d’amour de Théo et Sarah, deux êtres singulièrement différents. Dans le corps de Sarah, un enfant grandit, puis un deuxième. Bonheur de la vie. Puis un cancer. Angoisse de la mort.
On ne dévoile là rien que le lecteur, en ouvrant le roman, ne sache déjà. Nul suspens. Sarah est morte. Le cœur de cette histoire bat ailleurs. Dans le combat de ce couple impétueux autour duquel gravitent des aimants et des aidants.
Moins simple témoignage que véritable roman d’aventures, Il est juste que les forts soient frappés est un roman d’amour sur la peur où la mort frappe d’emblée mais où la vie gagne in fine.
Miracle de la fiction qui transfigure le réel, celui-là même qu’a vécu l’auteur quelques années auparavant et qu’il a sublimé dans ce roman poignant qui bouillonne de références musicales et cinématographiques qui laissent entrer la lumière et la vie.
Il est juste que les forts soient frappés, Thibault Bérard, éditions de l’Observatoire, janvier 2020, 210 pages, 20 euros