Dessine-moi un manga

Parler des livres et des jeunes, c’est parler de mangas ! Cela n’a échappé ni à la Foire du livre qui a invité en 2022 7 mangakas français ni à l’Ecole municipale d’art. Fin mars, l’EMA a mis à l’honneur cette bande dessinée japonaise dont raffolent les jeunes. Retour sur ce stage de portrait manga qui a vite affiché complet !

stage manga 2Dans la salle de dessin cet après-midi là, Emma, 12 ans, équerre à la main, se réjouit de la précision des traits du visage qu’elle vient de tracer ! Contrairement à ce que le néophyte pourrait croire, les visages issus de l’univers manga sont proches du dessin classique et exige la même rigueur.

C’est d’ailleurs par là qu’a commencé Amandine Marty, l’enseignante de l’EMA qui a proposé et animé ce stage. « On commence par revoir les règles de dessin et les proportions classiques », indique-t-elle. Avant de les bousculer ! « Dans les mangas, tout passe par les yeux, ils sont grands et gros, tandis que la bouche est minorée », cite-t-elle pour exemple.

AmandineEmma est fière du personnage qu’elle vient d’inventer. C’était là la première étape du stage. Reste à présent à le décliner dans quatre styles différents. Et là, c’est une autre affaire ! Dans le cadre du stage, Amandine Marty aura eu l’occasion de balayer les différents styles des dessinateurs.

« Le manga est très genré. Il y a par exemple du très mignon pour les filles avec ces personnages aux grands yeux, ces visages ronds, de l’action pour les garçons avec des traits plus droits et énergiques, mais aussi du policier aux dessins assez réalistes… »

3Emma est une dévoreuse de mangas. Ça l’a prise vers la fin du CM2 et cette passion ne l’a plus quittée ! Elle en compte aujourd’hui 72 dans sa bibliothèque. Celle de Maxime, qui travaille un peu plus loin, déborde aussi. « Je dessine depuis 2 ans et je cherche aujourd’hui à créer mon propre style. » Le jeune confie avoir toujours un dessin en cours et nous ouvre avec plaisir les portes de son univers et de ses carnets. Le trait est assuré, les personnage bien campés. A mi-chemin du manga et du graffiti, ses personnages ont déjà leur caractère, leur singularité.

Maxime qui suit des cours tout au long de l’année à l’EMA travaille déjà dur pour cela. Les 8 jeunes qui ont assisté à ce premier stage de portrait manga à l’EMA avaient tous une bonne raison de s’inscrire. Une raison différente aussi. Pour Maxime, c’est clair, il se rêve déjà illustrateur ou mangaka.

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