La poésie orientale à la médiathèque

CONFÉRENCE ANNULÉE

À l’occasion du Printemps des poètes et en partenariat avec l’association Brive FPO (France Proche Orient), association à rayonnement national qui œuvre pour une passerelle entre l’orient et l’occident, une conférence sur la poésie orientale aura lieu jeudi 23 mars à 18h30 à la médiathèque du centre-ville.

La poésie orientale, jamais abordée à Brive lors du Printemps des Poètes, fait écho au thème de l’année 2023 : Frontières.

Lors de cette conférence, le professeur Ali Ibrahim va aborder l’esthétisme dans la poésie arabe à travers la poésie du « poète fou » et son influence sur la littérature française au XXe siècle, notamment Louis Aragon (Le fou d’Elsa), André Breton (Nadja) et l’arabisant André Miquel (Layla ma raison).   

La légende du « poète fou » : Qays, un poète issu d’une grande famille de Bédouins, tombe fou amoureux de sa cousine Leila, qu’il compte conquérir grâce à son talent de plume. Mais lorsque le père de Leila s’oppose à leur union, Qays, fou de douleur, se retire dans le désert parmi les bêtes sauvages, chantant son amour à tous les vents. Il reçoit alors le surnom de Majnûn, « le fou » en arabe.

Une histoire d’amour populaire : Répandue en Orient par les poètes, l’histoire de Leila et Majnoun conserve encore aujourd’hui une célébrité égale à celle dont jouissent chez nous les amours de Roméo et Juliette, avec lesquelles elle présente plus d’un trait de ressemblance. « Il n’est pas si indifférent, pourtant, de penser que l’amour, bien avant de trouver le chemin de notre Occident, avait chanté si loin de nous, là-bas, sous le ciel de l’Arabie, en son désert, avec ses mots », expliquait André Miquel, historien et spécialiste de langue et littérature arabes.

Le poète Adonis : Lors de cette conférence, un focus sera également fait sur le poète syrien Adonis, (de son vrai nom Ali Ahmed Saïd Esber), déjà venu en Corrèze en 2014 et représentant de la Ligue arabe à l’UNESCO. Nommé à de nombreuses reprises pour le prix Nobel de littérature, il est aujourd’hui considéré comme l’un des plus grands écrivains du monde arabe.