Albert Moukheiber éclaire nos mystères

Autour de son livre Votre cerveau vous joue des tours paru en 2019 aux éditions Allary, Albert Moukheiber anime une conférence dont la Foire du livre de Brive est partenaire. L’occasion pour le docteur en neurosciences cognitives et psychologue clinicien de mettre en lumière quelques-uns des mystères qui nous gouvernent…

C’est une soirée scientifique certes mais qui s’adresse aussi au grand public. « C’est un challenge pour moi de rendre les neurosciences accessibles sans perdre de vue leur complexité », assure Albert Moukheiber.
De quoi sera-t-il question ce soir-là ? De nos opinions, de nos connaissances par exemple. « Comment change-t-on d’avis, pourquoi parfois cela nous est impossible ? Et comment savoir si les connaissances que l’on acquiert sont de bonne ou de mauvaise qualité ? » Autant de pistes que le docteur va explorer…  Sans pour autant adopter une posture « solutionniste », il fournira aussi quelques clés pour, sinon mieux vivre, du moins mieux comprendre les raisons qui nous gouvernent.

« Les sciences cognitives nées il y a un siècle cherchent à comprendre comment le cerveau fonctionne », rappelle Albert Moukheiber. Pour qu’elles se développent, il a fallu attendre des progrès techniques dont les premières IRM. « Un corps s’étudie par l’observation. Avec le cerveau, c’est différent. Le cerveau d’une personne morte n’est qu’une masse gélatineuse. On a encore tant à découvrir », lance ce passionné qui a abordé ce champ disciplinaire après avoir étudié la biologie et la psychologie.

Mais est-ce bien raisonnable de tout vouloir comprendre du cerveau humain ? Ne perd-t-on pas en mystère et donc en beauté ce que l’on gagne en connaissance ? « Le monde naturel n’a pas besoin de mystère. Le réel est suffisamment fascinant pour ne pas avoir besoin d’artifices. »
Est-ce à dire que nous n’aurions pas besoin de fiction et de littérature ? « Pour moi, le scientifique et le poète font le même travail. L’un nourrit l’autre. Rien ne les sépare. La manière qu’a le cerveau de découper le réel est dommageable. La littérature, l’art, la poésie, la fiction sont nécessaires et centrales pour le travail du scientifique. Par exemple, les sujets centraux que sont pour nous l’émergence de la conscience et le libre arbitre, la littérature nous invite à les penser. »

Jeudi 5 mai à 19h30, salle Escande – CCI de Corrèze (10 avenue du maréchal Leclerc à Brive). Une soirée organisée par le GRP et ACTIIF, avec le soutien de la Ville et de l’Agglo de Brive.  Entrée libre.